L’association La Tour Morillon a le plaisir d’accueillir pour un mois, ce printemps 2021, Robert Durazza, artiste-peintre, installé depuis 1995 en Berry et plus particulièrement à Saint-Amand-Montrond, où il possède son atelier.

Cette cinquième exposition de la Galerie de la Tour Morillon marque un retour à la peinture après avoir consacré préalablement ses espaces à la céramique puis à la photographie.

Robert Durazza a passé son enfance en France, au gré des déménagements pour suivre l’activité professionnelle de son père, artisan du bâtiment. C’est également en Italie, lors de séjours dans le Latium, région d’origine de sa famille, qu’il construit progressivement sa sensibilité artistique, au contact des nombreux trésors architecturaux de cette région proche de Rome et des œuvres qu’ils rescellent.

Mais c’est à Paris qu’il se forme initialement auprès du peintre André-Marcel Geoffroy, ainsi qu’aux cours du soir de modèle vivant de la place des Vosges, avant de rejoindre l’école des Beaux-Arts de Bourges qu’il intègre en 1988.

Lors de ses études, la peinture, et plus particulièrement la peinture à l’huile, s’imposera rapidement à lui, telle une évidence, à une époque qui inversement prônait le rejet de la tradition.

Depuis 1995, parallèlement à sa carrière artistique, il enseigne la peinture à l’Ecole Municipale d’Art de Saint-Amand-Montrond, dont il fut directeur jusqu’en 2005.

« Horizons rêvés » est une sélection d’œuvres peintes et gravées spécialement créées par Robert pour cet évènement qui marque le renouveau, non seulement du printemps, mais aussi celui des activités culturelles de l’après-confinement.

L’exposition se compose de trois parties :

• La salle principale qui regroupe les peintures sur toiles de grands formats, et les peintures sur papier de plus petits formats, présentées sur pupitres au centre de la salle,
• Le couloir-galerie qui accueille d’un côté des aquarelles et de l’autre des œuvres gravées, guidant le visiteur vers une œuvre sur chevalet située au fond,
• Enfin les murs du salon de thé, ponctués de petits formats, tous carrés.

Les « horizons » de Robert Durazza sont des paysages « intérieurs », les reflets d’une nature cachée, révélée par la philosophie. Il nous livre ici une quête du peintre, un but essentiel, celui d’apprendre à se connaître, à se dévoiler par sa peinture.

A travers ses toiles et ses dessins, il fait l’expérience du paysage et plus particulièrement celui de l’horizon. Au bout du regard, toujours repoussé vers le lointain, inaccessible, il est une fiction. C’est une des raisons qui place cette série aux limites de l’abstraction.

Cet « horizon comme projet » dévoile notre questionnement sur le monde, celui auquel on croit et qui pourtant n’existe pas. Les œuvres de Robert Durazza inspirent le silence, le seul moyen d’exprimer ce que l’on ne peut dire, ce que l’on ne peut prononcer.