Véronique Wirth

La galerie de La Tour Morillon a le plaisir d’accueillir pour cet automne, Véronique Wirth, sculptrice, peintre et dessinatrice, qui présente une sélection de ses œuvres de métal, intitulée l’insoutenable légèreté de l’acier.

Si vous ne connaissez pas ou si vous avez un doute concernant la définition de ce qu’est un oxymore, vous aurez la réponse après avoir vu cette exposition. En effet les sculptures de Véronique Wirth s’amusent des paradoxes. Elles expriment :

– La souplesse de la rigidité des fers,

– La chaleur de l’acier froid,

– La légèreté de cette matière si dense,

– La fluidité de ses composants solides,

– Le mouvement immobile.

De cette confrontation des opposés naissent les tensions, c’est-à-dire l’énergie de ses compositions. Plus encore, c’est de ces tensions que nait l’émotion. Comme le l’explique l’artiste, l’émotion, on ne la trouve pas « sur commande », elle est issue du travail de la matière, des rencontres, des impromptus, des échanges. Tous participent à la transmettre.

Avant d’embrasser une carrière d’artiste plasticienne, Véronique a été éducatrice spécialisée pour les enfants, monitrice d’escalade et sportive de haut niveau, participant au championnat du monde d’escalade, à l’époque où peu de femmes pratiquaient cette discipline. Parallèlement elle intègre une troupe près d’Avignon qui crée un spectacle vivant ou les artistes évoluent sur une corde en pleine nature. Son désir d’expression artistique est déjà fortement ancré en elle.

Au tournant de la trentaine, en rentrant d’une saison de spectacle, elle découvre la peinture. C’est alors pour elle le choix d’un virage radical, d’une vie d’incertitude mais de passion. Elle sera peintre pendant 10 ans.

Puis ce sera la découverte et l’apprentissage de la soudure de l’acier, de la sculpture, et la création d’œuvres monumentales qui viendront prendre place dans l’espace public. Son travail est vite remarqué par de grands collectionneurs et par des maisons de prestige telle la maison Pic, le restaurant triplement étoilé de Valence qui lui demandera de revisiter à sa manière le piano de ses cuisines.