Salamandra

Lisa Salamandra

Née aux Etats-Unis, Lisa Salamandra vit et travaille en France depuis vingt-cinq ans. Artiste-peintre, elle expose régulièrement son travail en France et aux Etats-Unis. Elle est également Docteure en Arts & Sciences de l’art et a soutenu sa thèse à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2018, pour laquelle elle a mené sa recherche exclusivement sur sa série « Daily Bread : Raw Meat ».  Elle est également diplômée d’un Master II Recherche en arts plastiques de cette même université ainsi que d’un B.F.A. du Maryland Institute, College of Art à Baltimore (USA).  Plusieurs publications lui ont été consacrées et on retrouve ses œuvres dans des collections privées, publiques, et d’entreprises.

Anthologie du pain quotidien

Anthologie du pain quotidien est le titre cette première exposition de Lisa Salamandra à Saint-Amand-Montrond.  Elle y présente des « morceaux choisis » de la série « Daily Bread » (Mon Pain Quotidien), représentatifs de vingt ans d’évolutions picturales, depuis ses débuts en 2001 jusqu’aux dernières œuvres achevées en 2020.

Sa peinture est depuis toujours son activité quotidienne, et la série « Daily Bread » est née tout simplement d’un autre besoin quotidien celui d’acheter son pain tous les jours à la boulangerie. Ressentant une attirance particulière pour les papiers entourant sa baguette, elle décide un jour d’utiliser ce papier comme surface pour peindre et dessiner.  Le « Daily Bread » est né. 

Aujourd’hui, la série compte 300 œuvres achevées et une centaine, toujours en cours dans son atelier.  La série mère a donné naissance à plusieurs sous-séries : « Daily Bread : Raw Meat », « Daily Bread : Love Notes », et la dernière évolution, les « CUT-OUTS ». 

« Daily Bread » a été présenté à la Résidence de l’Ambassadeur des États-Unis à Paris, à la Fondation des Etats-Unis à Paris, à l’Institut Franco-Américain à Rennes, à « Europain : Salon Mondial de la Boulangerie », ainsi que dans des galeries à Paris, à Berlin et à Princeton. 

Steven L. Kaplan, historien qui fut le premier à faire du pain un objet d’histoire totale, au carrefour du matériel et du symbolique, écrit à son sujet :

« Elle apprécie un pain de qualité, c’est très souvent elle qui va chercher le pain, mais elle ne partage pas l’obsession panaire qui dépasse une simple affinité. Le pain ne figure pas comme leitmotiv de sa peinture ; on le retrouve, ici et là, mais ce n’est ni une voix narrative, ni un symbole primordial, ni un élément esthétique marquant. Lisa Salamandra rend hommage à son grand cycle de travail en le baptisant « Daily Bread », mais on peut comprendre cette formule plus comme une affirmation de l’humanité de sa créatrice et de l’universalité du travail que l’homme accomplit tous les jours un peu partout (« à la sueur de son front », en témoignage de la dure nécessité de la survie et sans doute en écho plus discret du Pater Noster et de l’expiation quotidienne exigée de l’homme pêcheur depuis sa chute) plutôt que comme une évocation thématique (voire idéologique) de ses peintures ».