Claude POUGNY

Vanités végétales et animales

27 janvier – 23 mars 2024

L’association de La Tour Morillon a le plaisir de recevoir pour ce début de l’année 2024, l’exposition d’Olivier Chaulieu, peintre et graphiste, intitulée Vanités végétales et animales.

Olivier a été formé à l’illustration et au graphisme chez Met de Penninghen avant d’intégrer l’ESSAG. Après quelques expériences professionnelles dans le domaine du packaging et des logotypes, il s’installe à son compte comme graphiste free-lance et se spécialise dans la création de pochettes de disque et de contenants pour de grandes multinationales comme Warner EMI ou Disney Channel. Toutes ses années d’activités professionnelles n’ont cependant pas effacé son désir de peindre qui n’a jamais cessé de l’habiter.

Installé à Saint-Amand-Montrond depuis 2018, il se consacre pleinement à la création picturale et développe plusieurs séries dont celles des vanités que nous avons souhaité rassembler et faire converser pour cette 16èmeexposition de la galerie de la tour Morillon.

Le sujet des vanités est un thème récurrent de l’histoire de l’art. Si les vanités « humaines » sont souvent évoqués, tant elles parlent aux spectateurs et les interrogent sur le temps qui passe, sur ce vers quoi l’on tend, sur le caractère vain et précaire de la vie humaine : « Memento mori ! » (Souviens-toi que tu vas mourir !). Les vanités végétales, les fleurs fanées, ou animales, les crânes d’animaux, transposent cette formule au monde qui nous entoure et auquel nous sommes connectés. Tous nous sommes intégrés et solidaires dans un monde du vivant, lui aussi précaire.

Pour traiter ce sujet, Olivier est un peintre de son temps, il utilise conjointement les moyens techniques, graphiques, informatiques, photographiques, picturaux à sa disposition et met au point un processus de création qui assemble, superpose, atténue, contraste, dilue et fait émerger les protagonistes de ces « natures mortes », afin d’aboutir à un propos sensible et esthétique. En ce sens il affirme :

« Le fugitif, les failles, les défauts tout ce qui peut rapprocher du mystère de l’humain sont ma nourriture, mon vocabulaire pour rappeler la fragilité et l’intensité du passage.

Trouver, recréer ce lien qui nous mène, au plus profond de chacun, à ce qui précède l’émotion.

Au-delà des mots, de ceux que l’on ne peut dire : peindre l’indicible.

Au-delà de la chair, jusqu’à l’os : tenter de révéler la fragilité intérieure de l’homme.

Au-delà du motif, par le subtil jeu des valeurs et des couleurs, par la rupture des masses colorées, les potentiels ouverts par l’évanescence d’un dégradé ou la fuite que propose une ombre, évoquer les peurs, les fascinations, au-delà ».

Il rebat ainsi les cartes, en inversant les a priori qui opposent la photo, synonyme de vérité et d’objectivité, à la peinture qualifiée de façon primaire de fausse vérité, et de subjectivité. A l’heure de l’intelligence artificielle, des « fake news », des images truquées que l’on croit vraies, Olivier Chaulieu, en apposant sa peinture sur ses fonds photographiques numériques, qui peu à peu s’estompent, nous révèle sa vérité.

« Veritas in pictura »

Oeuvres

Images de l’exposition

Adresse

11, rue de la Tour
18200 Saint-Amand-Montrond

Horaires d’ouverture

Du jeudi au samedi : 15h00 – 18h30
Du dimanche au mercredi : fermé

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